PLAINÉNERGIE annonce le lancement de la 2ème phase du partenariat visant à transformer les déchets de la Plaine de l’Ain en gaz renouvelable ou bas-carbone.
PLAINÉNERGIE, est un programme collaboratif, né des besoins du territoire de la Plaine de l’Ain, en Région Auvergne-Rhône-Alpes. La diversité de ses partenaires lui permet de couvrir toutes les étapes de la chaine de valeur, du traitement des déchets à la production d’une énergie durable, dans une logique d’économie circulaire. PLAINÉNERGIE vise en effet à transformer les déchets résiduels peu ou mal valorisés du territoire de la Plaine de l’Ain en gaz injectable dans le réseau de gaz existant. Par le couplage de deux procédés, la pyrogazéification et la méthanation biologique, ce gaz renouvelable ou bas carbone sera alors substituable au gaz fossile importé.
PLAINÉNERGIE est un programme global. Organisé en phases, il couvre les différentes étapes de développement de la solution, depuis la caractérisation des déchets et les essais en laboratoire, jusqu’à la réalisation d’une installation industrielle expérimentale, une « première » réplicable au sein de territoires autres que la Plaine de l’Ain.
Une première phase réussie de recensement des déchets à recycler
La 1ère phase a permis d’établir que la Plaine de l’Ain dispose d’un gisement de déchets mobilisables pour la pyrogazéification de 8 600 tonnes par an qui, une fois converti en gaz renouvelable ou bas-carbone, correspond aux besoins énergétiques de plus de 1 000 logements.
Provademse a conduit l’étude des gisements de déchets résiduels du territoire et a qualifié la part adaptée à la pyrogazéification, puis démontré avec succès, au sein de sa plateforme, la possibilité de les convertir en « syngas ».
Parallèlement, Enosis et ses partenaires, ont démontré en laboratoire, la faisabilité et l’intérêt du recours à la méthanation biologique pour produire à partir de ce syngas un gaz renouvelable ou bas-carbone, substituable au gaz naturel.
Le démarrage de la deuxième phase : la mise en œuvre d’un démonstrateur à l’échelle semi-industrielle
La CCPA, le SMPIPA, GRTgaz, Séché Environnement et Enosis annoncent aujourd’hui la poursuite du programme PLAINÉNERGIE, avec la mise en œuvre de sa deuxième phase. Il s’agit d’une démonstration à échelle semi-industrielle, conduite au sein de la plateforme ERBE du LERMAB, Laboratoire d’études et de recherche sur le matériau bois de l’Université de Lorraine, situé à Epinal au sein du Campus Bois.
Plusieurs campagnes d’essais sont prévues, entre juillet et novembre de cette année. Elles consistent à transformer en gaz injectable dans le réseau, des déchets du territoire de la plaine de l’Ain fournis par la CCPA et Séché Environnement. Ces déchets seront traités à l’aide de l’installation industrielle (à taille réduite) de pyrogazéification développée par EQTEC, exploitée par le LERMAB, couplée à l’unité semi-industrielle de méthanation biologique, BIMOTEPÒ, conçue par Enosis.
Séché Environnement apporte son expertise industrielle en matière d’intégration de procédés et d’exploitation de centres de valorisation de déchets.
GRTgaz via son laboratoire de recherche RICE, procède à une analyse approfondie du gaz renouvelable ou bas carbone obtenu, afin de veiller au bon respect des spécifications requises pour l’injection dans les réseaux de gaz existants.
Singulier, réunissant acteurs publics et privés dans une démarche d’innovation territoriale, PLAINÉNERGIE s’inscrit au cœur des objectifs de la Stratégie Française pour l’Energie et le Climat et répond aux ambitions du plan Industrie Verte.
La pyrogazéification pour injection, une filière majeure pour les territoires et l’industrie gazière.
La pyrogazéification pour injection dans les réseaux de gaz existants favorise la valorisation locale des déchets résiduels des territoires dans une logique d’économie circulaire. Elle participe au renforcement de l’indépendance énergétique de la France, et contribue aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, aux côtés des autres filières de production de gaz renouvelables et bas carbone (méthanisation, power-to-méthane, gazéification hydrothermale, hydrogène).
Les premiers projets de pyrogazéification à taille industrielle sont attendus d’ici à 2025.
A l’horizon 2030, sous réserve d’une adaptation des textes législatifs et réglementaires, le bilan prévisionnel des opérateurs de réseaux, basé sur les ambitions inscrites dans les documents de planification de l’aménagement des territoires (SRADDET, etc.), montre que la pyrogazéification pourrait valoriser par an 3 millions de tonnes de déchets, correspondant à l’injection dans les réseaux de 6 TWh de gaz renouvelable ou bas carbone.
A l’horizon 2050, l’ADEME prévoit en France une production par pyrogazéification de gaz renouvelables et bas-carbone jusqu’à 67 TWh, soit 30% des prévisions de consommation française de gaz à cette échéance.
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